1. Kote uchi (Sa)
2. Kote uchi (Yu)
3. Sutemi
4. Kuri tsuke
5. Uchiro zue
6. Suigetsu (Sa)
7. Suigetsu (Yu)
8. Shamen (Sa)
9. Shamen (Yu)
10. Kobushi kudaki
11. Sune kudaki 12. Irimi
Historique du tanjo
UCHIDA Ryôgorô (1837-1921), enseignant de haut niveau dans Shintô Musô Ryû, a créé, semble-t-il une méthode d’auto-défense avec un bâton court (Tanjo), durant la période de Ansen (1854 -1859) (Il existe une controverse quant à l’époque exacte où cet art fut développé. Certains prétendent que c’est vers le milieu du 19ème siècle, d’autres partent d’une date ultérieure.)
A cette époque, l’influence américaine et européenne commençait à s’intensifier alors qu’apparaissaient des fissures de plus en plus grandes dans les structures d’isolationnisme du gouvernement Tokugawa. il y avait quelques écoles utilisant des bâtons de différentes grandeurs, mais le Tanjo utilisé par Uchida était essentiellement un bâton de marche occidental. Entant que tel, la longueur de l’arme dépendait de la taille de son utilisateur – une personne de grande taille se munissant d’un bâton plus long. Cependant, le Tanjo mesure généralement près de 90 cm (3 Shaku) de long, et 28 mm (9 Bu) de diamètre, s’amincissant progressivement vers le bas. D’autres Tanjo étaient unidimensionnels sur toute la longueur. A l’instar de quelques autres traditions martiales concernant les armes à feu ou l’équitation, l’art du Tanjo représente une approche japonaise envers un objet importé. D’ailleurs, l’art du bâton de marche occidental fut longtemps appelé » Sutekki-jutsu « , d’une altération de la prononciation du mot anglais « stick » (bâton).
Ryôgorô devint extrêmement habile au maniement du Tanjo. Il se mit à enseigner son art parallèlement au Jojutsu de Shintô Musô Ryû. Son second fils, Ryôhei, étudia également ces deux arts. Plus tard, il tint un rôle déterminant dans l’histoire de l’utilisation du Tanjo. En effet, au début de notre siècle, les autorités du Budô tentèrent d’élaborer des normes nationales pour divers arts martiaux. Ryôhei devint président du comité chargé de compiler une méthode normalisée du bâton court. Après maintes investigations, son comité présenta une série de 12 kata qui, avec le temps, prit le nom de Uchida Ryû Tanjojutsu. Ces techniques semblent être basées essentiellement sur la méthode de son père. On peut donc considérer que Uchida Ryû Tanjojutsu a été pratiqué et transmis au sein même de Shintô Muso Ryû comme art complémentaire depuis l’époque de Uchida Ryôgorô. son créateur.
Jusqu’en 1978, une tablette du Rembukan Dôjô de Me Shimizu, à Tôkyô, indiquait encore l’art du Tanjojutsu sous le nom de « Sutekki-jutsu ».
Contrairement au jojutsu (ou Jodô), où les deux mains sont constamment sur l’arme, le Tanjojutsu de Uchida se pratique presque exclusivement avec une seule main contre un adversaire armé d’un sabre. Les techniques comprennent des coups, des coups d’estoc, des mouvements d’absorption et des parades, ainsi qu’un certain nombre d’autres techniques. La main restée libre est quelquefois utilisée pour donner des Atemi ou pour appliquer des clés de bras sur l’adversaire. Les Kata consistent généralement en un, deux ou trois mouvements, et requièrent une grande précision dans le « timing » et le jugement des distances.