Iaïdô

 Musô Shinden Ryû 

Historique du Iaï-dô                                                                   

Aussi vieille que le sabre japonais lui-même, cette discipline fut d’abord pratiquée en tant qu’art martial. En effet, à l’époque des guerriers (bushi), la rapidité, la puissance et la précision du dégaînement décidaient souvent de l’issue d’un combat. Dès l’époque Edo (1600-1868), une paix relative régnant sur le pays, le but de cette pratique se mua en but spirituel et le maniement du sabre devint graduellement un exercice d’habileté et de contrôle de soi appelé « Iaïdô ». Etant basé sur l’expression de l’individu à travers des mouvements donnés, et les individus étant tous différents les uns des autres, l’idée de compétition sportive est bien sûr totalement exclue. Il y a actuellement plusieurs écoles dont certaines retiennent encore beaucoup de leur aspect combatif. Celle qui a le plus de popularité et qui reste une excellente introduction à l’art du sabre est l’école Musô Shinden, celle qui est enseignée à la Fédération européenne de Iaïdô et au sein de notre association Musôkai. L’étude d’autres écoles est encouragée pour les pratiquants chevronnés, afin d’élargir leurs connaissances.

Principes du Iaï-dô

I-AÏ-DO : littéralement « la voie d’exister harmonieusement » met l’accent comme toutes les disciplines du Budô, sur une perfection de la coordination du corps et de l’esprit. Les katas de Iaïdô se pratiquent seul, les mouvements peuvent être vides de sens ou non, cela dépend de ce que le pratiquant y met. Un contrôle parfait de son propre corps et esprit est certes l’ingrédient indispensable. Le fait, également, de pratiquer avec une lame aussi aiguisée qu’un rasoir, fait de cette noble discipline un exercice de précision qui ne manque pas d’attrait.

Techniques du Iaï-dô

Les kata (formes pré arrangées) se font depuis une position à genoux (seiza ou tatehiza), dans la plupart des cas, ou debout, et demande une concentration peu commune. Dans les kata 4 points principaux se retrouvent indéniablement :

1) le dégaînement (nukitsuki) – 2) la coupe (kiritusuki) – 3) le nettoyage de la lame (chiburi) – 4) le rengaînement (nôtô).

Tout pratiquant trouvera enrichissant d’expérimenter la coupe réelle (Tameshigiri) – Vidéo

Un autre aspect du Iaïdô est l’étude des bases du Kenjutsu (techniques de sabre), travail à deux avec un sabre en bois (bokken).

       

Le travail à deux ajoute une dimension indispensable au travail solitaire du Iaï, l’étude des techniques à deux restitue certaines notions qui sont expérimentées plus concrètement que dans la pratique du Iaï.

Vidéo du Musôkai - Michel Ducret - Iaïdô Omory Ryû
Vidéo de la Fei - Pascal Krieger - Kenjutsu Mai-Aï no tachi